Vigie, juillet 2013

 

 

 

COMME UN ÉCHO

 

 

Le soleil a disparu de l’horizon : ciel gris pâle rayé par les derniers martinets, et un seul avion. D’une maison voisine s’échappent des rumeurs de fête, éclats de voix, sono incongrue. Je devrais en être exaspéré mais il n’en est rien : j’entends là comme un écho de la Guyane (et je sais que cela ne durera pas…).

Installé sur la terrasse, je tente en enflammant une poignée de bâtons d’encens de chasser les moustiques, dont la piqûre est étonnamment douloureuse et provoque des démangeaisons persistantes (les moustiques de Guyane étaient, en comparaison, moins gênants). Dana fait des cabrioles dans le lilas ; Patawa bâille, dans l’ennui d’un soir sans passage (je l’appelle et elle reprend aussitôt son air vif habituel). S’il n’y avait cet air frais (auquel se mêle à l’instant une odeur de viande grillée dont je me passerais bien…), je pourrais me croire en Guyane.

Tout cela reste trop calme, et les chants des grillons bien trop doux…

 

13 juillet 2013 

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