PETIT MALAISE AMI
Petit malaise ami
comme un voile de brume
que l’on s’efforce de dissiper
comme une chute brutale des températures
(et l’on pousse un peu plus la chaudière)
petit malaise ami
qui creuse le ventre
lève le lièvre d’un doute
fait trembler la main
et l’on regarde la montagne avec un air absent
et l’on arpente la maison vide
l’heure vide
tout comme un funambule un peu distrait
ou sujet au vertige
petit malaise ami
qu’on cherche à éconduire
(et le poème aussi
sous couvert de t’apprivoiser
peut-être aussi bien le moyen le plus sûr
de discrètement et noblement t’étouffer)
petit malaise ami
je t’offre ma maison
mon ventre
ma main
cette heure cette journée
cette page
où tu laisses tes traces.
26 octobre 2012