Vigie, octobre 2012

 

 

 

PETIT MALAISE AMI

 

 

Petit malaise ami 

comme un voile de brume 

que l’on s’efforce de dissiper 

comme une chute brutale des températures 

(et l’on pousse un peu plus la chaudière) 

petit malaise ami 

qui creuse le ventre 

lève le lièvre d’un doute 

fait trembler la main 

et l’on regarde la montagne avec un air absent 

et l’on arpente la maison vide 

l’heure vide 

tout comme un funambule un peu distrait 

ou sujet au vertige 

petit malaise ami 

qu’on cherche à éconduire 

(et le poème aussi 

sous couvert de t’apprivoiser 

peut-être aussi bien le moyen le plus sûr 

de discrètement et noblement t’étouffer) 

petit malaise ami 

je t’offre ma maison 

mon ventre 

ma main 

cette heure cette journée 

cette page 

où tu laisses tes traces.

 

 

26 octobre 2012

 

Ce contenu a été publié dans 2012. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.