Sans ornements
À nu face au nu
acquiesçant inclinant
le buste face au ciel nu
et suivant le mouvement
du dénuement
ne tremblant pas moins
que ce frêne au vent —
Si j’étais une muraille
serais celle-là
biffée de cent brèches
avec ses éboulements
son chemin de ronde
juste là pour la balade
support offert aux passants —
Si j’étais un escalier
serais celui-là
bancal et glissant
gîte des vieilles mousses
et des herbes folles
mais permettant le passage —
Si j’étais un Fort
serais celui-là
désarmé
dépouillé, sans ornements
loué à la grande paix
à la traque du plus vaste
aux paroles échangées
à l’aube d’été.