Paru le 13 mars 2023 aux éditions La Chambre d’échos.
13,5 x 20 cm, ISBN 978-2-913904-80-4, 164 pages, 16 euros
“ Il faut beaucoup aimer les gens, il faut beaucoup aimer la nature pour poser son regard sur tout ce qui nous entoure et lui donner vie à tout moment de la journée comme de la nuit. Lionel Seppoloni est un écrivain, un écrivain qui joue admirablement bien avec les mots, mais c’est aussi un peintre, il peint avec les mots et charme le lecteur grâce à la facilité déconcertante avec laquelle il fait vivre ses textes. ”
Dominique Lancastre, Pluton Magazine.
“ Sans cesse l’auteur observe ses semblables pris aux rets de la distraction et du sommeil, pointant leur beauté, leur grosseur, leur tendresse. Les petits billets, toujours datés, déroulent la vie, chronologiquement, comme si prendre le train pouvait la ralentir, la mesurer, la rendre plus belle. Un art, insigne, du détail, relaie le moindre regard vers les rails, les arbres, les gens, un art pointilliste qui vise à recueillir le réel presque sans interposition, dans la coulure lente des choses.”
Philippe Leuckx, La Cause littéraire.
Tout commence par l’évocation d’un départ en train qu’un jeune garçon ressent comme particulièrement douloureux. Plus tard, l’enfant devenu adulte continue à vivre tout départ comme un arrachement, auquel il fait face en regardant ardemment ce qui l’entoure et en prenant des notes. À travers les descriptions, les bribes de conversation, les rencontres rêvées ou réelles, les allusions aux drames intimes et aux crises en cours, les va-et-vient de la mémoire ou les réflexions sur la littérature, chaque trajet constitue une étape vers une forme d’acceptation du mouvement – jusqu’à la résolution finale.
4ème de couverture :
« Le temps nous est gare. Le temps nous est train ». C’est par cette citation de Prévert que l’auteur ouvre son récit. Le temps tourne, la terre bouge, le train s’ébranle, les silhouettes s’effacent à mesure que le quai s’éloigne. Pour le voyageur le temps du passage est celui de l’écrit, et ce qu’il donne à lire est ce qu’il voit, ce qu’il entend : son visage en reflet disparaissant pour laisser voir l’éclat des prés et des bois, le flamboiement d’un champ de coquelicots touché par la grâce du soleil levant, et la rumeur des autres pour établir la réalité du voyage d’une gare l’autre, d’un aller au retour, avec ce sentiment que « le visible n’apparaît que pour autant qu’il est regardé, éprouvé, questionné et finalement formulé ».
« J’écris à travers les prairies, en lisière, en secret, j’écris… Comme le soleil qui révèle les marques sur la vitre, je trace sur la page les traits de l’écriture. Comme ces ouvriers arrivés tôt sur le chantier, je travaille au petit chantier portatif de ma vie, j’écris. »
Lionel Seppoloni, né en 1975, a passé son enfance à Ferney-Voltaire puis à Chambéry. Enfant singulier, il trouve très tôt en la littérature un moyen de vivre. Agrégé de lettres, il enseigne un temps en Guyane avant de revenir habiter en Savoie. Ce n’est pas un moindre paradoxe que, rétif aux départs, il soit particulièrement inspiré par le déplacement, en voiture, en train, à pied.
Sommaire
L’éloignement
Le mouchard
La prose du Transbelledonien
Le dernier voyage
« Avec le temps »
On voit ce que l’on nomme
Notes du pays blessé
L’impatience du retour
Les derniers soubresauts
Ayant pris le large
Le train du Grand-Lent
Sans distraction
Fin de limitation de vitesse
Les voiles
Le regard du zèbre
Voiture 5, place 23
Le connu, l’inconnu
Le vent
Ma mémoire en morceaux
Un train dans la brume
À la lumière d’automne
À la lumière d’été
Et, cependant…
Les paradis perdus aux fenêtres des trains
« Oh ! les beaux jours… »
Le train de l’aube
L’enfer
Le TER de l’hiver
Notes sur l’écriture vagabonde
Rus et rencontres
Le plus beau train du monde
Traversant la Terre Gaste
Chambéry terminus
Prenez garde à l’intervalle !
« L’étranger dans la glace »
Le train d’avant
Reprendre la parole