Vigie, novembre 2009

 

 Vigienovembre2009

 

Lignes banales sur le temps qui passe, le temps qu’il fait, en ces mois instables de novembre où on ne sait jamais trop comment se situer.

Lignes ordinaires d’une vie ordinaire, que je relis et qui me relient à tous ces autres novembres écoulés, qui semblent se confondre avec celui qui, ce soir, me file entre les mains comme neige fondue : l’automne dont on s’étonne qu’il perdure, le vent, la pluie, la première neige…

Entre les lignes apparaissent et disparaissent les visages de ceux qui ne sont plus là et dont l’absence fait une frontière vraiment infranchissable qui met fin à l’illusion d’un temps cyclique, apprivoisable, de cette éternité trompeuse qui nous est refusée et à laquelle on croit pourtant goûter au moindre signe favorable, parce que la neige voltige, que la maison nous protège, que la musique de Bach est sublime et que le thé est bon…

 

21 novembre 2015

 

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