Vigie, juillet 2009

Un vent chaud s’est levé au dehors, qui traverse la maison et qui donne la fièvre. Réfugié à la cave je tiens compagnie aux faucheux, au bayan et au chat Musique qui me rejoint bientôt. Je continue à fouiller les décombres des étés passés : quand j’aurai terminé il fera nuit, ou ce sera l’hiver… Dans ces pages je parle des gens plus que des oiseaux et des arbres. J’évoque des histoires aujourd’hui effacées, et que je regrette de ne pas avoir enregistrées lorsque c’était possible (il ne faudrait pas laisser se perdre ainsi les traces de nos vieux, les traces de nos vies). Et puis, obsessionnellement peut-être, je fais le point, je cherche à m’orienter, comme si nous avions autre chose à faire dans nos vies que de tourner en rond ou de se laisser porter par la marche des choses…

Le Villard, 7 juillet 2015

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