La chaleur au dehors est si sèche que même ma Siamoise Dana a fini par se réfugier contre moi dans la pénombre du salon, où le saxophone couvre le bourdonnement des mouches et les bruits des travaux. Le chat Musique bientôt la rejoint. Comment expliquer à ces boules de poils doux lovés sous mon coude droit et sur mon coude gauche (ce qui ne facilite pas l’écriture et incite à un style assez laconique…) qu’en août 2009, elles n’existaient pas encore ? De toute façon tout cet été-là fut, plus encore que d’autres périodes passées peut-être, comme un rêve, ou une série de rêves.
Si je ferme les yeux je revois avec encore assez de netteté Léo, trois ans, courir vers le grand châtaignier…
Le Villard, 6 août 2015