Retourner à Paris (un an et trois mois après le dernier voyage avec Josette) ce n’était pas seulement par nostalgie, mais pour tenter encore et autrement de s’immerger dans des images vivantes, c’est-à-dire non seulement éviter les (inévitables) clichés du parcours touristique, mais vivre tout ce qui se donne à voir sans chercher à le garder ni à le regarder pour plus tard. Prendre notes, dès lors, n’est pas prendre mais donner, se donner, se rendre disponible à ce qui est donné. Essayer, tout au moins.
À mes côtés Léo crayonne dès qu’il le peut et dit qu’il voudrait « apprendre à dessiner les choses que l’on voit, pour voir ». (Ce goût pour le crayonnage ne durera pas.)
Aller au Musée d’Orsay rendre visite à Bonnard, c’était aussi pour apprendre à voir ; et au Musée de la Musique (mais de cela il n’est resté que des souvenirs vagues dans la tête), pour apprendre à entendre…
Voici donc, en quelque sorte, des notes d’apprentissage, comme les pages détachées d’un carnet d’écolier.
Le Villard de La Table, 16 août 2015 (avec quelques parenthèses d’août 2019).