Vigie, juillet 2008

Par la petite fenêtre de la cave le jour violent pénètre à peine. Je m’installe face au mur et bien vite je ne sais plus ni l’heure, ni le temps (qui est très chaud, dehors, parait-il – mais ici je tremble presque). Cette cave autrefois servait d’étable (il y avait encore la mangeoire en bois, là-bas au fond, lorsque nous avons acheté la maison en février 2008, et de grandes poutres pourries entassées sur la terre battue). J’ai en projet de l’aménager complètement pour en faire une sorte de salon de musique pour accordéoniste insomniaque… 

Pour l’heure je reviens sept ans en arrière, à l’époque où juillet était encore indissociable des départs à Montluçon chez mes grands-parents italiens. Peut-être un jour rassemblerai-je toutes les bribes qui me restent de ces moments banals, précieux, disparus ; je me contente aujourd’hui d’en inclure les traces dans cette rubrique de « La Vigie du Villard », non seulement par facilité mais parce que le passé semble tellement présent entre mes vieux murs, et que ce n’est même peut-être qu’ici, en mon hameau savoyard et en cette cave pareille à l’intérieur d’un crâne humain, que subsiste encore un écho de ce que je nommais « Montluçon »…

Le Villard, 6 juillet 2015

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