Vigie, juillet 2020

 

 

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Juillet 2020. La pandémie continue à rôder dans le monde, en courbes fourbes avec des replis de chat, partout chez elle, tuant les vieux, ruinant les pauvres, ne s’éloignant d’ici que pour sévir ailleurs et mieux revenir plus tard, on le craint – et moi je reste à scribouiller et rêvasser encore et encore, anxieux mais comblé quand même par trois fois rien, par la visite des becs-croisés sur la cime du poirier (le mâle orange vif, la femelle d’un beau jaune de citron mûr), par une odeur de vétiver ou d’amande, par une certaine qualité d’attente, d’absence et de présence, par les premières tomates rouges du jardin, par un chapitre de plus du Livre de Madère, par une escapade sur des chemins connus, par un papillon blanc sur une fleur mauve, par un papillon orange sur une fleur blanche, par la chaleur, par la fraîcheur, par le vent, par l’absence de vent, par le dernier orage de juillet…

 

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