Vigie, mai 2024

 

Courir courir (1) – Courir courir (2) – La rencontre (3) – La timidité des cimes (4) – Une lime (5) – Haut les cœurs ! (6) – Il funambule (7) – Si la mort ressemble à cela (8) – L’infini, l’éternité et l’impatience (9) – Le dernier seuil (10).

 

 

Courir courir

 

 

Courir courir
comme en train des traits abstraits
raturent le paysage
courir courir
pas trop vite à foulée régulière
avec de brusques haltes imposées
par les chiens pour déféquer

courir courir
le vent souffle fort au dehors
plus fort au-dedans
toutes les sensations s’accélèrent
cris d’étourneaux électriques
parfums de fleurs et de fumier
et ces images du sol aussi
comme un tapis psychédélique
que l’on déroule à l’infini

courir courir allez !
ça s’emballe un peu en descente
les chiens de traîneau font leur travail
et tirent tirent tant
qu’il faut bondir d’un caillou l’autre
et si d’aventure on glissait
sur l’une de ces racines lisses
le poème changeant de titre
deviendrait : boiter boiter !

02/05/24

 

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