À LA DÉRIVE
Crêtes très nettes — nuages très gris sur fond de neige, pelouses vert sombre. Le chant du merle dans l’air frais. Puis des jours d’averses et de brouillard…
Seul dans la maison je regarde les nuages qui s’accrochent au flanc de la montagne, murailles fantomatiques. Silhouette tremblante du merisier. À la fenêtre du toit les plus hautes branches du poirier sont sans oiseaux. Le vent agite les drapeaux de prières et fait teinter les cloches.
Bateau à la dérive : rien d’immobile, rien de stable ni de fixe. Je me laisse aller, ainsi dérivant.
23 juin 2011