DERNIER SALUT
Ce matin comme pour saluer le lilas s’incline devant la fenêtre. Cela n’arrive pas si souvent, une fois ou deux par an, et pas tous les ans : le lilas en feuilles alourdi de neige molle, plie et se penche jusqu’à frôler la petite fenêtre de la Cave où désormais j’écris (et c’est, soit dit en passant, une chance que ce mot « cave » qui, donc, a pris la succession du mot « comble » pour désigner le lieu de l’écriture, comporte également ce son « k » qui renforce l’association avec « écrit »).
Je contemple et photographie ce paysage printanier redevenu pour un jour seulement hivernal – très vite, avant la débâcle de l’après-midi qui mettra fin au salut.
28 avril 2017
© Lionel Seppoloni, tous droits réservés.