Arrête de compter
arrête de marcher
arrête l’été
arrête-toi
au col.
N’imagine rien
ne projette rien
ni pierres ni rêves
jette-toi
au sol.
Dos à la terre face au ciel
bien ancré bien abandonné
dors
pour mieux
t’éveiller.
Pas plus que les ombres
de ces deux vautours
pas plus que le jour
le temps
n’a passé.
À grands cris tu pars
à l’assaut du « nid de l’aigle »
dans le grand pierrier
au-dessus
du col.
Belledonne, Col de la Perrière, 18 juin 2017
© Lionel Seppoloni, tous droits réservés.