« Pour peu qu’on change la manière d’arpenter l’espace [et qu’on apprenne] les règles qui ordonnent les traces, nous voilà, sur la piste des invisibles, à devenir lecteurs de signes. Chaque trace témoigne d’une présence, d’un “quelqu’un a été là” avec qui il s’agit à présent de faire connaissance, sans nécessairement le rencontrer. »
Baptiste Morizot, Sur la piste animale
À tout prendre il aurait peut-être été préférable de n’écrire, à l’instar des ombres sur le tronc ou du givre sur la vitre, qu’à l’encre sympathique, tant l’écriture littéraire souvent sépare du monde au lieu de nous mêler à lui. Ces signes griffonnés depuis l’enfance avec tant d’obstination, ce n’était d’ailleurs que pour passer, pas pour rester, encore moins pour être remarqué, pisté, débusqué – car on était blaireau prudent plutôt que grand paon paradant…
Je n’aurai pourtant cessé moi-même de suivre des traces : cairns des sentiers montagnards, châlées de sangliers, laissées de loups, chemins de blaireaux, et tous ces livres aussi sans lesquels on s’égare… Laisser traces à mon tour, c’est façon d’être fidèle à ceux qui m’ont ouvert des passages, façon de faire signe aux inconnus qu’attise encore la quête d’une vie « haute et libre » en étroite alliance avec tous les vivants, façon de rendre grâce à la beauté du monde.
D’ici — dans le retrait d’une vallée savoyarde et la précarité de la Toile — je laisse donc ces traces. Le passant curieux y trouvera quelques renseignements sur mon parcours et mes activités d’écrivain, les livres parus ou à paraître, les projets en cours. Ainsi la porte de l’Atelier reste-t-elle ouverte et l’on peut « faire connaissance, sans nécessairement [se] rencontrer »…
TRACES, mode d’emploi…
Pour ceux qui ne me connaissent pas, il y a une présentation rapide, puis détaillée, en page Biographie.
Pour ceux qui cherchent des précisions sur mes livres, c’est en page Bibliographie. Pour ceux qui veulent me découvrir à travers les documents sonores et visuels, c’est ici : Vidéo.
Le blog principal, tenu depuis février 2007, s’intitule La Vigie du Villard. Il est en pause depuis mai 2025 pour laisser place au Journal d’un méliphile que l’on trouve sous l’onglet Méliphilie (pour tous les amateurs de blaireaux…).
On peut aussi se perdre dans mes Archives, qui mêlent les brouillons de certains livres parus ainsi que de nombreux inédits.