Vigie, août 2014

 

 

 

RÊVÉ CETTE NUIT…

 

 

Rêvé cette nuit qu’on habitait désormais dans un appartement à Paris. On avait en fait la chance d’occuper deux minuscules appartements tout juste séparés par un grand couloir, qu’il  était possible de refermer au moyen d’une porte en réunissant ainsi en un seul les deux appartements. L’utilisation de cette entrée et la fermeture de la porte en question faisaient débat : je disais qu’il n’était pas possible de fermer, que les autres locataires moins chanceux, dont les appartements étaient encore plus petits que les nôtres, devaient pouvoir accéder à cette entrée et  y entreposer des objets. Finalement il s’avérait que cette pièce était bien nôtre, et nous nous réjouissions d’avoir un si grand appartement…

Plus tard dans le rêve, ou dans un autre rêve, la pièce en question accueillait un séminaire d’une sorte de secte bouddhique animée par deux occidentaux. Il y avait beaucoup de monde, peut-être une cinquantaine de personnes ou plus, assises sur des coussins bariolés, dépareillés. On voyait des éléments de décor qui rappelaient le Tibet ou le Japon, ici un gong, ailleurs un bol chantant ou un carillon, mais sans aucune unité. L’enseignement me semblait de qualité et je m’en réjouissais. Je trouvais dans tout cela une attirante harmonie, mais je me demandais si c’était quelque chose d’authentique ou une simple illusion, et je posais beaucoup de questions : sur le rapport à l’art, à la poésie ; sur les deux personnes qui menaient le séminaire, dont on me racontait qu’elles avaient été très célèbres dans les années 70 avant de tomber dans l’oubli, et qui me semblaient étonnamment jeunes ; sur les influences, sur les lignées, sur les rapports que j’imaginais à juste titre conflictuels avec Fabrice Midal et son « école occidentale de méditation ». Au bout du compte j’estimais que tout cela n’était pas très sérieux et qu’il valait mieux passer son chemin.

Ce qui émerge de ce fatras c’est une fois encore le sentiment d’avoir touché du doigt une possible harmonie (l’union des deux appartements séparés, la secte néo-bouddhique…), un lieu où le partage était ou semblait possible, et aussitôt après, à l’intérieur même du rêve, la fin de cette illusion. Ce qui m’étonne aussi, c’est que ma mère ne tenait là aucun rôle (mais je l’ai peut-être escamoté, car des pans entiers du rêve se sont effacés dès le réveil).

 

18 août 2014

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