L’Orgère, Vanoise

 

 

Notes de la route et du chemin

 

 

 

Le Christ vert 

bronze 

au soleil de septembre

 

Route rectiligne

lignes des fils électriques 

fil de rasoir des crêtes 

 

Pas un nuage 

pas un obstacle alors

qu’est-ce qui t’arrête ? 

 

Ces arbres blancs et nus 

de ne savoir les nommer 

on reste navré 

 

Entre ces montagnes au moins

la souffrance des prisonniers 

a de l’espace ! 

 

Les hautes falaises 

les pins dansants 

le ciel d’été 

 

Accrochée à flanc de crête 

la linaigrette  

d’un troupeau de moutons

 

Ferme les yeux 

le bruit du torrent en bas 

tout comme un ressac

 

Le ventre ouvert 

rouge, rouge 

de cette souche rouge

 

Plus haut dans les pins 

la clameur des clarines 

le cri du casse-noix

 

La forêt avale  

le souvenir de la chute 

cette trace rouge 

 

On croise 

sur le chemin de retour 

son propre fantôme. 

  

16 septembre 2012

 

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