Vigie, mai 2008

 

 

 RETROUVÉ !

 

 

Grand vent, bourrasques chaudes, lumière blanche, pluie lourde, branches et feuilles tout au long de la route — les équipes d’EDF sont à pied d’œuvre pour tenter de dégager les lignes. Les arbres plient — chez les Cuquat les branches du bouleau ont fini par casser.

Pendant la tempête, capitaine nonchalant, je bois mon thé, un œil sur le ciel en panique et l’autre sur ma tasse. Pas question de se risquer sur ce pont glissant balayé par la pluie !

Minuit, un miaulement rauque : efflanqué, affamé, sale et boiteux, mon chat Chadek réapparaît ! Je savais bien qu’il ne pouvait avoir épuisé chacune de ses sept vies — mais il en aura usé une de plus : à quatre ans il entame ainsi sa quatrième vie ; il mourra quatre ans plus tard sur mes genoux, le jour où s’achèvera l’écriture du livre de Guyane…

 

*

 

Ce sable rouge

laissé par le vent —

rêve d’Essendilène.

 

Sur la terrasse 

un peu de sable du Sahara

et l’on songe à repartir.

 

27 et 30 mai 2008

 

 

© Lionel Seppoloni, tous droits réservés.

Ce contenu a été publié dans 2008. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.