Col de Chérel, novembre 1996

 

 

Ouvrant la fenêtre

ce matin me surprend

le vent d’hiver.

 

 

Hêtraie à nu

rose très pauvre

strié de gris.

 

 

Jonché de feuilles

entre les châtaigniers s’est perdu

le chemin.

 

 

Sciée en longueur

la branche

par l’eau du torrent !

 

 

Le vent siffle

à travers la conque vide

de l’escargot.

 

 

Col de Chérel

une pluie d’aiguilles jaunes

tourne dans l’air gris.

 

 

À la pointe du Trélod

la dent de Pleuven

cernée de nuages.

 

 

Plaques de neige grise

au sommet sombre

de l’Arcalod.

 

 

Givre et pierre

pas un oiseau, pas un passant

a crié le vent…

 

 

Col de Chérel, 10 novembre 1996

 

 

© Lionel Seppoloni, tous droits réservés.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ce contenu a été publié dans Bauges. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.