Vigie, février 2010

 

MONDES ET HABITANTS SONT ÉPHÉMÈRES…

Grand soleil enfin sur la terrasse du Villard. La température dépasse soudain les dix degrés et l’énorme masse de neige accumulée sur le toit fond rapidement. On voit la fin de l’hiver, on l’entend aussi dans les pépiements redoublés des mésanges.

Passé hier encore toute l’après-midi sur le toit à tenter de faire sauter les blocs de glace qui gênent l’écoulement de l’eau et sont, entre autres, à l’origine de fuites désastreuses.

Monde et habitants sont éphémères, ce qui a été fait sera défait, et la maison un jour retombera en ruines ! À quatre pattes sous les combles, de la laine de verre plein les yeux et les poumons, je peux aussi méditer sur la troisième des quatre nobles vérités : les actes et leurs fruits mûrissent infailliblement… Si je n’avais pas barré de laine de verre l’avant-toit, rien de tout cela peut-être (la chambre inondée, et l’enfant pleurant devant ses jouets noyés…) ne serait arrivé !

18 février 2010

 

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