RETOUR AU CALME
Après la pluie, la grêle. Les giboulées de grêlons tombent dru, puis revient l’éclaircie. Les sessions de méditation assise passent vite sans rien de notable. Rien que les prémices d’un printemps pluvieux.
La fin de la retraite sera vite là et je me réjouis d’avance de retrouver la maison et ses habitants. J’ai commencé ce carnet il y a plus de dix mois. Léo était tout petit et c’était le printemps…
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Dix-huit heures. Quelques fragments de ciel bleu arraché à la grisaille. Ce soir la pratique est écourtée grâce aux travaux qui font grand bruit. Je n’en peux plus. Un moment, tout en gardant la posture, je cesse tout à fait cet exercice du retour à l’attention ouverte qui m’épuise et me donne l’impression de ne plus être qu’un sucre jeté dans le fond d’une tasse de thé, un courant d’air, une maison sans toit : pensées, souvenirs, projections personnelles qui rassurent et protègent, rêves d’enclos, après vous je vous prie, j’arrive, je suis, je vous suis ! Je me laisse emporter par cette circulation-là.
C’est probablement à ce moment précis que commence véritablement l’exercice.
Karma-ling, 26 février 2010
