LA TRISTESSE
Dans le miroir de l’enfant qui joue
et fait jouer le chaton
regarde non pas l’insouciance mais aussi
la très fine et très tendre tristesse
de ce jeu
d’apparition-disparition
de ces oscillations d’ombres et de lumière
dans la chambre.
Entre deux morceaux de musique
le rire
est un sanglot rentré
le babillage
un silence nié.
L’enfant rêve
de camions volants aux roues ailées
de cabanes et de châteaux forts
faits de coussins.
Dans le miroir de ses rêves regarde
ce voile de tristesse.
26 août 2012