Vigie, août 2012

 

 

 

 

FAUST

(Sokourov)

 

 

Le diable est un enfant curieux de tout, espiègle, pleurnichard, dégingandé, malhabile dans son corps de vieillard, dans son corps de terre boursouflé au sexe minuscule accroché dans le dos.

Le diable se désole d’être le dernier à croire encore en Dieu. Il est partout chez lui, usurier honoré qui se glisse dans toutes les distorsions du monde et ricane de l’homme qui croit tout maîtriser.

Le diable est complaisant, qui accorde à l’homme la grâce d’un plongeon dans l’amour et la mort, le miracle d’un visage solaire où se lit la possibilité de la libération.

Sans le diable, Faust ne passerait pas la montagne…

 

6 août 2012

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