Route, février 2016

 

 

 

BEAUTÉ CACHÉE

 

Routefévrier201610

 

Grésil et grêle

ont orné champs et ornières

d’un blanc si éclatant

qu’on croirait neige au soleil

(mais il n’y a pas de soleil).

 

Au bout de la route

le grand trou laissé

par l’effacement du Granier

agrandit le paysage

(veille de déménagement).

 

À la sortie du village

nul chant ne sort

de la cage aux oiseaux

oubliée dehors

sans oiseaux.

 

Les corneilles dansent

dans le grand pré pâle

devant la salle des fêtes

tournent les lumières

de l’ambulance.

 

On a fait sauter

le vieux crépi de l’hôtel

et voici qu’apparaît

sous le travail patient du burin

la beauté cachée des pierres.

 

10 février 2016

 

Ce contenu a été publié dans 2016. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.