À TOUS LES MARINS
Dans un beau vacarme de vagues
se brisant sur le parapet
le vieux rafiot polluant en diable
reprend la route et fonce exprès
dans les ornières et les flaques.
Passé Répidon ça crépite
plic-plac et plic et plic et plac
ça grésile sur le par’brise −
sûr que le marin du virage
qu’on a quelquefois pris en stop
adorerait tout ce tapage
ces plic et ploc et plic et ploc
cette chanson dégingandée
intranscriptible au computer
qu’offre la pluie de février
à tous les marins sédentaires.
3 février 2016