LE SILENCE
Toute une plage de silence, entrecoupée de cliquetis, bruits de moteur, vrombissements, le bruit du vent – peut-être un cri de pie.
Toute une plage de silence.
Ce n’était pas un accident, pas une panne et pas par distraction, pas délibéré non plus. Simplement, je n’ai rien dit (et c’est peut-être ici, dans cette prose morcelée, négligée, pas retouchée, dans les pages blanches de cette vie sans verbe, l’ultime accomplissement poétique !).
Je n’ai rien dit et rien écrit, sauf : « Toute une plage de silence… » (et le peu qui s’en suit).
6 juillet 2016