Vigie, janvier 2025

 

Dernières nouvelles de la taissonnière

 

 

Une pluie presque douce crépite sur le sol amolli, criblé de mottes de terre toutes neuves – le travail des taupes. De tout jeunes marcassins suivent à présent leurs mères en forêt. Il y a du nouveau aussi du côté de la taissonnière.

D’abord, celui que j’identifie comme étant Cheg le mâle (il n’est pas si évident de distinguer les individus blaireaux, le dimorphisme sexuel étant peu marqué), est plus que jamais attaqué par les parasites. La nuit dernière, il est resté vingt bonnes minutes à se gratter devant la caméra, montrant son ventre et son cou dépenaillés. Il lui manque également quelques poils au-dessus de l’œil droit, ce qui facilite l’identification, mais souligne encore son mauvais état de santé. Il est touchant de le voir ainsi comme un gros chat sur le dos, sur le ventre, mais il y a surtout quelque chose de cruel à saisir ainsi en cachette la dureté de la vie sauvage, sans pouvoir intervenir bien sûr.

Les autres nouvelles sont plus réjouissantes. Vara, la femelle, semble gravide, j’ai vu très vite la bosse sur le côté, annonciatrice d’une possible naissance (seulement 33% des femelles qui se sont accouplées donnent naissance à des blaireautins qui sortent du terrier…). Enfin, le couple initialement observé s’avère être un trio, car un troisième blaireau les a rejoints, qui semble plus petit, et a passé du temps à jouer avec Vara en la mordillant.

Quel que soit le temps, les blaireaux sortent vers 19 heures, rentrent avant 6 heures. La renarde, par ailleurs, continue ses repérages, passant chaque matin vers 9 heures, et repassant parfois le soir vers 18 heures. Peut-être habite-t-elle une autre partie du terrier…

23/01/25

 

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