Vigie, février 2025

 

Extraction printanière

 

 

Après une nuit de grand vent tout s’apaise, et l’on peut même s’asseoir dans l’herbe sèche du grand pré. Au jardin les rosiers reverdissent. Le piège photographique de la souille a capturé une fois encore les images de quelques sangliers, renards et chevreuils que je regarderai au retour ; pour l’heure, je déplace la caméra pour la remettre en hâte chez les blaireaux.

Tous les alentours de la taissonnière ont été ratissés d’une façon inédite et assez spectaculaire. Pendant une bonne demi-heure je m’évertue à placer le piège d’une façon nouvelle, avec un angle qui me permettra de voir deux entrées à la fois. Je tarde trop, malgré mon désir de rester le moins possible sur les lieux, et lorsque je reviens retrouver les chiens qui ont patiemment attendu plus loin, je retrouve leurs longes emmêlées dans un buisson épineux d’où je les extrais à grand-peine.

Entre-temps, la tiédeur a gagné la vallée, si bien que lorsqu’on sort du bois je ne sais plus la saison ni l’endroit.

Soleil de face. Ombres longues. Chutes de feuilles, fuite de chevreuils.

08/02/25

 

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