Les mystères du vent

Les cris de détresse de Nouchka m’ont alerté, et je suis descendu de nuit avec la lampe dans le jardin que balaye un vent tiède. Rimski a disparu. Je constate que le vent a fait une brèche dans la clôture, suffisante pour lui – mais Nouchka, dans ces cas-là, ne le suit pas et appelle. J’arpente sans illusion le terrain alentour.
Moins d’une demi-heure plus tard, d’autres aboiements de Nouchka me précipitent à la fenêtre. Rimski a regagné l’enclos devant la maison, ce qui n’est pas possible car celui-ci, séparé du jardin par une autre clôture, est parfaitement clos, et qu’il n’a donc pu y rentrer seul. Il tient entre ses pattes un très gros os, ce qui explique son retour rapide (il avait besoin d’un endroit sûr pour le ronger). Peut-être un voisin l’a-t-il ramené en ouvrant le portail fermé à clé puis en le refermant ? Ce n’est pas possible non plus…
Une enquête plus poussée me permet de supposer que c’est plutôt le vent qui, ouvrant d’une bourrasque la porte du garage, a permis à Rimski d’entrer puis de pousser la porte de séparation qui mène à l’entrée, laquelle donne accès à l’enclos. En résumé, le vent ouvre, le vent ferme, le vent vole, le vent rapporte…
21/03/25
