Journal d’un méliphile, juin 2025

 

Le temps des jeux (obs. 8-12 juin)

 

 

08/06/25, soleil enfumé, lune presque pleine, 18°C.

20h35, bas, Vara sort avec les blaireautins, descend aux latrines les plus proches (à quelques mètres à peine sur le toboggan même, et qui, peu utilisées jusqu’à présent, débordent d’excréments dont de gros scarabées se délectent), puis remonte aussitôt, semble hésiter sur la direction à prendre, fait même mine de rentrer dans le terrier, puis se dirige vers le haut. A-t-elle perçu le changement dans l’air ? En est-elle perturbée ? Les blaireautins en tout cas jouent avec insouciance et, sans la suivre, se poursuivent jusqu’à l’esplanade du haut où, caméra 2, ils continuent à jouer, en restant toutefois à l’entrée des terriers dont je retrouverai la terre, quelques jours plus tard, inhabituellement tassée. Le jeu consiste surtout en morsures qui paraissent féroces, mais ne sont accompagnées d’aucune plainte et d’aucun cri. Courage a de plus en plus le dessus, même si chaque « défaite » est aussitôt suivie d’une nouvelle poursuite endiablée. La courbe de ces cous rayés qui s’entremêlent offre une fois de plus un motif si pictural qu’on voudrait se faire peintre animalier-abstrait pour pouvoir fixer sur une toile la grâce infinie des variations de leurs postures, et l’on comprend la fascination de Robert Hainard ainsi que de nombre de photographes pour le blaireau. Un arrêt sur image me permet d’apercevoir ce qui ressemble à des testicules entre les cuisses du blaireautin que j’appelle Courage, et ce que j’estime être deux mamelles au ventre de Prudence, mais ne sont-ils pas encore trop jeunes pour que ces signes soient visibles et pertinents ? L’image, maintes fois regardée par la suite, me parait pourtant convaincante.

Tous deux utilisent à leur tour les latrines de proximité. Prudence, restée très brièvement seule, gratte la terre, semble hésiter, puis Courage rapplique en catimini mais à toute berzingue après avoir fait le tour par l’esplanade où la caméra du haut l’a également filmé (si bien que j’ai deux angles de vue différents pour cette même scène). Leur jeu sautillant reprend aussitôt : deux chevaux de bois à bascule qui ruent l’un sur l’autre…

L’un disparaît brièvement dans le terrier, l’autre griffe et mord le maigre tronc qui pousse juste devant l’entrée. Le pugilat est assorti cette fois de cliquettements d’excitation, toujours à l’entrée du terrier du bas. Les deux blaireautins bientôt se mettent sur le dos et se donnent des coups de patte ou se mordent à distance, exactement comme le font mes samoyèdes lorsque le jeu dure depuis longtemps et qu’ils commencent à fatiguer, si bien qu’on ne voit plus à l’image que huit pattes sombres sur deux ventres clairs. Cela cependant ne dure qu’un instant, car on serait bien en peine de déceler la moindre trace de fatigue chez ces deux « combattants » qui reprennent de plus belle un duel qui aboutit à l’expulsion de l’un des deux jours de l’arène (il s’agit très probablement de Prudence), sur le dos de nouveau, au bord du ravin, menacé du hors-champ, mais le « vainqueur » sans profiter de son « avantage » attend tranquillement que l’expulsé remonte, se replace au-dessus, bien calé cette fois contre le maigre épicéa dont l’écorce a été complètement arrachée sur toute la circonférence, position qui lui assure cette fois un avantage dont il profite jusqu’à ce que son adversaire l’envoie rouler dans le terrier, après quoi il (c’est-à-dire elle) remonte à nouveau se placer dans la même position, pattes arrières accrochées aux racines du grand épicéa sous lesquelles leur terrier natal a été creusé, ventre sur le tronc du petit, ce qui n’empêche pas Courage (qu’il faudrait peut-être rebaptiser La Brute) de l’emporter une fois de plus.

Cliquetis. Cris d’un pic. Les chants s’apaisent alentour et l’on n’entend ce dimanche soir aucun bruit humain, pas même ceux des clarines, jusqu’à ce qu’un merle lance les dernières salves furibardes du soir, auxquelles répond un autre merle au loin. Le nourrissage des pics épeiches sur le châtaignier a cessé, sans doute les petits se sont-ils envolés (je les verrai quelques jours plus tard filmés par la caméra du bas). Cette scène de jeu à l’entrée du terrier dure depuis 35 minutes.

21h10, les deux blaireautins, comme deux chevaliers en cape , cessent un instant la lutte et se dressent chacun d’un côté du terrier pour humer. Ils sont très beaux, semblent très grands sur cette image prise en légère contre-plongée par la caméra que j’ai placée (à grand peine) en hauteur sur le tronc lisse de l’épicéa le plus proche de la gueule du bas. La lumière décline. Le jeu cesse. L’un des blaireautins, resté seul à nouveau, se dresse sur le petit épicéa, le griffe et le mord une fois encore, et l’on entend le crissement de l’écorce (de ce qu’il en reste) dans le crépuscule de plus en plus calme. L’instant d’après, un museau et quatre pattes sombres apparaissent entre les racines : Courage, resté embusqué, relance le jeu. Mais l’atmosphère a changé. Ce n’est pas que le cœur n’y est plus, c’est la nuit qui appelle, la nuit dont le miaulement du paon qui monte du hameau semble se faire la voix, et Courage s’éloigne en laissant Prudence à son tronc, à ses racines.

Prudence se dresse pour mordre plus haut l’écorce (l’état de l’arbuste est ce qui en premier m’a frappé lorsque je suis venu changer les piles), pendant qu’on aperçoit Courage plus loin sur l’esplanade gratter la terre, s’éloigner.

Cet éloignement relatif ne dure pas plus d’une minute : l’image d’après, captée par la caméra du haut, les montre en train de sautiller autour de l’autre gueule à l’intérieur de laquelle ils finissent par rouler et disparaître, avant de réapparaître pour jouter encore à coups de museaux, pour reprendre ensuite leur position initiale devant la gueule du bas (cela va bientôt faire une heure de jeu). Courage descend par le toboggan, Prudence devant le terrier mâchonne une brindille en regardant en le bas (des bruits de feuilles suggèrent que son frère n’est pas loin). C’est le moment de faire un brin de toilette, posée sur son derrière comme un très gros chat (on insiste sur le ventre et la queue), de manger je ne sais quoi après avoir fouillé les feuilles, de se gratter un peu mais sans la frénésie des jours de pluie qui ont précédé ce dimanche sec et enfumé.

Cris du paon. Prudence attend seule au logis. Un claquement de branche la fait tressaillir. Elle plante sa truffe dans la terre meuble, creuse un peu avec sa patte droite, puis descend lentement le toboggan.

21h45, haut, Prudence, seule, semble chercher quelque chose.

22h13, bas, dégringolade de blaireautin par la nouvelle sente tracée récemment à droite du terrier. (Le précieux glossaire contenu dans le non moins précieux ouvrage de François Dunant Les blaireaux dans le canton de Genève définit le toboggan comme « une sorte de gouttière, de chenal formé par les blaireaux à la sortie du terrier lorsqu’ils évacuent la terre, à reculons, en empruntant toujours le même tracé », tandis qu’une coulée ou une sente correspond au « cheminement plus ou moins marqué par le passage régulier des animaux : le toboggan qui descend des déblais de la gueule d’en bas est aussi une gouttière, mais la nouvelle sente qui part en bas à gauche et se prolonge en haut à droite n’est pas une gouttière !)

0h18, bas, retour des blaireautins ensemble. Même lorsqu’une scène assez longue et continue donne l’impression de tout voir, de tout savoir d’eux, l’essentiel reste hors-champ puisque, de fait, je ne sais rien de ce qui s’est passé pendant ces presque deux heures sans images, pas plus que je ne sais ce qui se passe lorsque les blaireaux sont à l’intérieur du terrier, dont j’ignore jusqu’à l’ampleur exacte (il faudrait, pour la connaître, tout ouvrir avec une pelleteuse, ainsi que cela a été fait à des fins d’études sur des sites condamnés par des travaux humains – je préfère évidemment ne rien savoir). Toujours est-il que le jeu reprend aussitôt, avec semble-t-il plus de férocité, de vigueur et de malice aussi, Courage prenant plaisir à passer de nouveau son museau entre terre et racine pour mieux surprendre Prudence, d’abord devant le terrier du bas (le lieu où ils se savent le plus en sécurité) puis sur celui du haut, puis de nouveau en bas, et l’on n’entend plus dans la nuit que leurs petits cris aigus et le bruit de leurs griffes sur l’écorce. Les blaireautins disparaissent par le toboggan du bas à 0h35.

4h24, bas, retour des blaireautins absolument trempés : comme il ne pleut plus et que les hautes herbes ne sont pas si mouillées, il faut croire qu’ils sont allés au torrent. Ils reprennent leur jeu entre tronc et racine, roulent dans le terrier et en ressortent avec le blanc de leur masque tout gris, on pourrait croire à une nouvelle espèce de blaireaux ramoneurs.

5h05, retour lent de Vara, accueillie par ses petits, qui entretemps ont fait leur toilette et sont redevenus des blaireaux présentables. Ils ont la tendresse envahissante, car l’un d’entre eux l’agrippe, monte sur son dos pendant que l’autre se fait épouiller, et tous trois forment à l’entrée du terrier un gros tas de blaireaux. La blairelle ne rentre pas précipitamment, comme lorsqu’il pleut, mais prend le temps de les toiletter, de les épouiller, pendant qu’ils l’enlacent. C’est une scène très tendre, entrecoupée de jeux, au son des premiers chants des oiseaux diurnes. Tous trois restent serrés sur la petite terrasse du terrier du bas, jusqu’à 5h11, après quoi la blairelle rentre se coucher. Les blaireautins continuent à jouer deux minutes. La blairelle ressort à 5h16, fait sa toilette puis descend par le toboggan, peut-être pour aller aux latrines. Les blaireautins sortent à leur tour, le jeu a dû continuer à l’intérieur, peut-être juste à l’entrée, cette distinction entre dedans et dehors que forcément je fais ne doit pas avoir grand sens pour eux. Le jeu cependant est si endiablé que Courage envoie rouler Prudence dans le ravin, corps qui roule, bruit des feuilles, l’instant d’après la revoilà et le jeu reprend jusqu’à 20.

6h04, retour de Vara, qui rentre aussitôt. Fin de cette longue nuit.

 

09/06/25, soleil fumeux, pleine lune, 16°C.

20h16, première sortie. Un blaireautin seul va et vient autour de l’entrée du bas, descend en trottinant par le toboggan. Un autre ou le même peu après sort de la gueule du haut.

21h54. Les blaireautins sortent sur l’esplanade. Cris obsédants du paon, et l’on entend de nouveau les clarines. Un moment de toilette.

22h58. On va et on vient sur le toboggan du bas, puis sur l’esplanade .

Minuit, puis 0h42, retour à l’entrée du bas du blaireautin seul, sans doute Prudence. Aucune scène de jeu cette nuit. Elle se gratte en baillant, tourne en rond pour attraper sa queue…

2h15, passage d’un blaireautin sur l’esplanade, museau au sol, en quête de lombrics ?

3h38, Prudence est seule à l’entrée du bas. Je suppose que Courage a suivi Vara en vadrouille. Elle reste longuement devant la caméra à faire sa toilette, à s’épouiller, à se gratter, allant et venant sur le toboggan, attendant…

5h32, retour de Vara avec les deux petits, par l’esplanade du haut (on voit la caméra du bas se déclencher à leur approche). Les deux blaireautins reprennent leurs jeux puis tous trois s’épouillent et se marquent mutuellement, derrière contre derrière. C’est le moment de mordre à nouveau l’écorce de l’arbuste attenant, et puis, enfin, de rentrer se coucher (5h44, fin).

 

10/06/25, soleil flouté, lune presque pleine, 24°C.

20h08, haut. Sortie des blaireautins qui joutent devant l’entrée pendant qu’une sitelle crie à tue-tête. Les dents se plantent dans les bajoues, et ça criaille un peu. Se poursuivre. Rouler ventre contre ventre, dos contre ventre, patte dans la gueule, gueule dans la gueule, puis tous les deux roulant dans la gueule du terrier cette fois. Joute de museaux. Les deux entrées communiquent par l’intérieur, j’en ai maintenant la certitude, et il est amusant de jouer ainsi à cache-cache en passant par l’intérieur et par l’extérieur alternativement. La course des blaireautins donne toujours une impression de déséquilibre, comme s’ils pédalaient dans une matière molle et fine comme le sable du désert…

21h53, la lutte est vigoureuse, Prudence bascule une fois de plus dans le ravin puis les deux se mettent à se poursuivre à toute vitesse en tous sens, sortant parfois du champ des caméras (et l’on entend alors le froufrou des feuilles froissées).

22h06, 0h01, 1h20, 3h36, 4h50, Prudence en solo attend.  Nulle scène de retrouvailles ne vient conclure cette nuit de pleine lune, laissant l’observateur dans l’inquiétude.

 

11/06/25, soleil et pleine lune, 23°C.

20h47, Vara part en flèche par l’esplanade du haut, puis les blaireautins sortent un instant, rentrent précipitamment comme apeurés par quelque terrible menace, ressortent, rentrent à nouveau, jouent à se faire peur semble-t-il, jouent encore pendant que la sittelle s’affole, et de les regarder jouer je ne me lasse pas plus que mon chat Plume qui, rivé devant l’écran, les suit des yeux et finalement donne des coups de passe qui font repartir le film au début, 20h47, quand Vara part en flèche sur l’esplanade du haut.

Qu’est-ce que j’attends, qu’est-ce que je guette, qu’est-ce que j’espère à regarder chaque jour ces images filmées en continu désormais par les deux caméras? Je pourrais dire que visionner ces images brutes est un exercice spirituel, une forme d’ascèse ainsi que le suggère Baptiste Morizot, ou bien que j’effectue un très sérieux travail scientifique susceptible de révéler au monde des pans restés cachés de la vie des blaireaux, mais ce n’est pas tout à fait cela. Ces images de jeux qui durent (21h20) d’abord me réjouissent parce qu’elles sont belles et touchantes à regarder, parce que les courbes de ces cous, de ces museaux rayés, de ces corps fuselés qui alternent et parfois se confondent offrent un tableau mouvant pas moins captivant que les kaléidoscopes de mon enfance. Ensuite, il y a le goût de l’inattendu, car à chaque fois je ne sais pas tout à fait quelles variations vont m’offrir les blaireaux, quelles ruptures, quels silences, quelles dérobades dans le rituel de leur routine. À cela s’ajoute la conscience que j’ai de la fragilité de ces moments, parce que la survie des blaireautins est fragile et que, de toute façon, l’été finira, l’hiver viendra, et ces scènes de jeux ne se reproduiront peut-être plus avant longtemps…

Voici cependant que les blaireautins disparaissent, plus personne, mais où vont-ils quand ils ne sont plus là, jusqu’au retour de Vara trempée à 2h07 (il ne fait guère de doute qu’elle revienne du torrent…) puis de Courage suivi de Prudence à 2h20. Puis plus rien de nouveau jusqu’à 4h20 où un seul blaireautin revient par l’esplanade du haut, suivi sept minutes plus tard par son frère ou sœur qui arrive en courant, et le jeu reprend : se gratter, s’agripper, se défier, se mordre… Courage coince Prudence sous lui et tous deux roulent jusque dans la gueule du haut, trois fois, quatre fois, cinq fois, et ça cliquette à l’intérieur. À 5 heures les joutes continuent et l’on entend le chant sonore d’un rouge-gorge qui est très proche de la caméra.

5h02, Vara revient, les blaireautins se précipitent à sa rencontre avec un même élan. L’un passe sous son ventre pendant que l’autre colle ses fesses à ses fesses.

6h13, gueule du bas, lumière du jour, puis gueule du haut, puis de nouveau en bas, farandole des blaireautins entourant la blairelle ensuquée.

6h49, nourrissage de troglodyte sur l’esplanade du haut, puis passage d’un écureuil roux qui semble presque noir, à 6h58.

 

12/06/25, temps sec, 24°C.

19h08, Courage sort par le haut et va rejoindre Prudence en bas en passant par l’extérieur du terrier, puis il ressort par le haut en ayant emprunté l’intérieur, et refait le même trajet. Comme rêveusement se tient Prudence seule sur le balcon de terre, puis elle récite : « Oh mon Blaireau, mon Blaireau, pourquoi es-tu un Blaireau ?… » Je m’égare.

19h27, les blaireautins jouent mais je n’ai pas vu la blairelle sortir, il faut que j’installe une troisième caméra pour surveiller la deuxième gueule du bas. Ils partent sur la gauche sans emprunter le toboggan habituel, qu’ils prennent par contre pour remonter sept minutes plus tard.

19h41, Prudence est seule, museau terreux, sur le balcon du bas. Bruits de feuilles. Monter, descendre, monter, descendre, fouiller, creuser, Courage hors champ, Prudence dans le champ se frotte de tout son long à une racine. Les blaireautins se rejoignent et, avec grand sérieux ce soir, creusent et fouillent.

19h50, haut, on n’est pas sérieux quand on a quatre mois… Jouer, rouler, tomber, c’est reparti. Les regarder si possible avec autant d’intensité que si on était là-bas, en affût, le dos contre une souche.

21h26, cliquetis dans la nuit, les baleineaux jouent les murènes. Prudence sur le dos se gratte, je vois décidément de petites tétines…

0h38, bas, j’ai déjà vu cette image cent fois De Prudence solo postée sur son balcon mais cette fois, qu’est-ce que c’est qu’est-ce qu’elle a, elle tend le cou, hume, s’avance, recule, lent bruit de feuilles, elle se gratte, se gratte, descend… et puis, rien.

0h47, Prudence remonte, déclenche la caméra du haut mais plus rien. Disparue.

3h47, retour à la gueule du bas en passant par le bas, puis plus rien. Du Satyricon de Pétrone aussi Fellini disait que le plus intéressant se cache dans les lacunes, tous les passages manquants…

3h52, toilette des deux blaireautins réunis sur l’esplanade d’en haut. Courage est sur le dos près de la caméra, flûte, on ne voit rien, pardon docteur est ce que c’est bien normal de passer ses soirées à regarder des films de blaireaux en zoomant sur l’entre-cuisse ?

3h55, cette combinaison de bandes reconstituant approximativement le yin et le yang asiatique est du plus bel effet sur l’esplanade du haut. Et ça, c’est du catch, de la capoeira, de la lutte ou du yoga acrobatique?

3h59, joute de museaux, échanges serrés, égalité.

Là, franchement, l’entre-cuisse, je ne pourrai pas mieux le voir, et je vois bien qu’il n’y a rien, ou je ne sais pas regarder. Il semblerait bel et bien que Prudence soit une femelle et Courage un mâle, mais je continue à douter… S’en suit une scène d’accouplement avec le mâle au-dessus, mais ça ne veut rien dire, ma chienne monte aussi sur mon chien quand ça lui chante et les vaches, entre elles…

4h49, solo gueule du bas, descente puis remontée par les racines à droite du terrier (le nouveau toboggan). Le jeu reprend à 5h01 et continue en haut, en bas, 5h18 les oiseaux chantent, le vent se lève, j’aime voir leurs grandes griffes s’écarter sur le sol terreux et quand on repasse la scène au ralenti, on voit vraiment des oursons.

5h32, Vara fait sa toilette sur le perron du bas, disparaît dans la gueule, puis revient par l’extérieur à 5h45, ce qui confirme qu’il existe une nouvelle sortie qu’elle utilise comme elle veut et qu’il faut donc que je me procure une troisième caméra (s’il faut aller jusqu’à treize caméras je vais y laisser la paye du mois…). Longue séance de toilettage très soigné.

 

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