Shoah
Je me souviens de l’année de Troisième où j’avais vu, pour la première fois, Nuit et brouillard d’Alain Resnais. Je me souviens de mon effarement, et de m’être dit, comme presque tout le monde : mais comment un être humain peut-il faire une chose pareille à un autre être humain ?
Je me souviens avoir pris les cassettes rangées dans la bibliothèque familiale et regardé un à un les épisodes de Shoah de Claude Lanzmann – ces mêmes images, jamais revues depuis, que je regarde à présent avec Léo.
J’arrête le temps, l’image, et regarde longuement le train, la fumée noire et le panneau de Treblinka. Ce nom seul continue de faire froid dans le dos.