Une grive a heurté la fenêtre
Le chemin commence enfin à jaunir, là où l’on a fauché, malgré la pluie presque quotidienne. Il commence aussi à se réchauffer un peu, dans cette bulle d’Europe de l’Ouest cernée pourtant par la fournaise. On s’achemine vers le pire annoncé ou ses possibles variations d’un pas qui reste nonchalant. Le chaton Plume est si touchant, qui ronronne sur moi pendant que j’écris, et l’enthousiasme des chiens si rassurant lorsque la flèche brune du chevreuil file sous leur nez au soleil…
Hier une grive s’est assommée contre la vitre du salon, puis est tombée dans la gueule de Nouchka qui me l’a donnée aussitôt. Je l’ai mise à l’abri dans une boîte, le temps qu’elle se remette, et puis je suis parti. Quand Nathalie, sans se méfier, a ouvert la boîte, cette jeune grive inexpérimentée mais vigoureuse s’en est échappée, a heurté à nouveau la vitre depuis l’intérieur cette fois, remonté les escaliers poursuivie par Plume et les chiens, avant de s’envoler d’un vol puissant par la fenêtre de la salle de bain.
Gardons en tête qu’il reste presque toujours quelque part une fenêtre ouverte.
22/06/24