Vigie, septembre 2012

 

 

 

 

LE CHEVALIER AU LION

 

 

Tu dors maintenant. Les chevaliers traversent ton sommeil d’enfant. Yvain est fou : c’est une bête sauvage qu’un onguent guérira, et tu attends le lion (dont tu as lu le nom au chapitre suivant).

Tu dors maintenant, ignorant la tempête qui emporte le navire de la maison. Tu dors d’un sommeil de pluie, de montagne et d’automne. Ton enfance est si belle que le cœur en est navré.

Ton père est ce chevalier jeté à terre, rendu fou par la pluie et que seul guérit – mais si provisoirement – cet onguent noir de l’encre.

 

26 septembre 2012

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