Route, juin 2015

 

 

2 M.M.S. (*) 

 

 

Dans la fragilité des coquelicots et la démarche nonchalante des collégiens échevelés, passe quelque chose de très frais, de très touchant, qui fait venir en tête les mots naïfs de jeunesse et de beauté.

 

*

 

Les cheveux de la jeune fille qui attend devant la scierie avec la tête penchée sur son téléphone portable cachent entièrement son visage ; ainsi certaines aigrettes pêchent-elles en faisant avec leurs ailes un parasol qui projette son ombre sur l’eau et leur permet de mieux voir les poissons (je me demande toutefois quelle nourriture cette jeune fille peut bien tirer de l’écran de son portable, qui justifie de se couper ainsi que tout ce qui l’entoure).  

 

 10 juin 2015

 

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(*) Je précise à l’attention de ceux qui sont encore plus que moi hostiles à tous ces brouilleurs de présence que constituent les téléphones portables, que ce sigle désigne un message comportant une image…

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