4.
L’avalanche
Ça s’amoncelle, ça s’accumule, ça pèse
et au premier redoux ça glisse et se déplace
sur le toit du hangar qui longe mon impasse
et semble une falaise
Dans la nuit ça durcit, à midi s’assouplit,
si laide d’ordinaire et stérile la tôle
s’est muée en vivant glacier, en sérac
dont on guette la chute
Quel vacarme soudain du côté du chemin
on songe aux morts de Montroc, on appelle
les enfants qui jouaient là, les chats – tout va bien !
et l’on reprend la pelle.