Vigie, février 2019

 

 

 

4.

 

L’avalanche

 

 

Vigiefévrier201903

 

 

Ça s’amoncelle, ça s’accumule, ça pèse

et au premier redoux ça glisse et se déplace

sur le toit du hangar qui longe mon impasse

et semble une falaise

 

Dans la nuit ça durcit, à midi s’assouplit,

si laide d’ordinaire et stérile la tôle

s’est muée en vivant glacier, en sérac

dont on guette la chute

 

Quel vacarme soudain du côté du chemin

on songe aux morts de Montroc, on appelle

les enfants qui jouaient là, les chats – tout va bien !

et l’on reprend la pelle.

 

 

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