Vigie, septembre 2023

 

À pas pressés

 

 

Temps très sec à nouveau, sans changement ni aucun nuage à l’horizon. L’air tiède rend les orties encore plus odorantes et le bruit de mes pas sur les gravillons puis les feuilles semble déjà de la mémoire. Les amanites tue-mouche sont de sortie et Rimski slalome très prudemment entre les bogues, signes que septembre touche à sa fin. Le livre aussi touche à sa fin, que je relis et corrige encore avec l’aide d’Élodie, et dont l’idée s’immisce presque continûment dans tous les moments de ma vie sans occulter la réalité mais en la nimbant tantôt d’inquiétude, tantôt de contentement.

Je salue Élodie en passant, traverse le grand pré où paissent quatre chevaux sous l’œil inquiet du chat qui se tapit dans l’herbe. Après la passerelle l’odeur des balsamines dépasse tout ce que j’avais senti jusqu’à présent et j’accélère encore, pressé d’échapper à leur emprise et de gagner octobre.

28/09/23

 

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