PRINTEMPS LOINTAIN
Le soleil décline dans le jardin désert. Une moto passe bruyamment. Une corneille. Le vent dans les drapeaux.
Avant-hier c’est Nathalie la première qui l’a vu, le rougequeue sur le toit du hangar. À présent ils sont partout : au faîte des antennes, du poirier, des arbustes, le long des toits, sur les gouttières… Partout on froisse son papier, sa copie…
L’air est doux. Je me lève de ma table pour soulager mon dos et regarde Nathalie qui sort l’étendoir. Le saule comme chaque année est couvert de chatons, première nourriture des abeilles.
Printemps lointain: et la scène semblait déjà de la mémoire…
24 mars 2012