Vigie, avril 2010

 

 

 

JOURS DE NEIGE 

 

 

La neige ce matin tombe à gros flocons et j’attends longuement un bus qui ne vient pas (cette phrase, recopiée cinq ans plus tard, semble poursuivre le texte dont je mets les bribes au propre car j’en étais resté aux derniers jours d’avril 2009 qui parlaient aussi de cette neige d’avril qui fascine tant…). Comme à chaque fois le paysage redevient hivernal, et comme à chaque fois le soleil aura tôt fait de faire refleurir le printemps.

Plus tard, face aux élèves, lisant Quartier lointain, l’émotion soudain me noue la gorge. « C’est comme si tout cela n’était pas un rêve… » Rosée que ce monde, rosée, oui sans doute… et cependant… comme on s’y attache.

Je repense à la menace de mon enfant boudeur : « Je ne serai plus ton petit Léo ! » S’il savait à quel point cela peut être vrai ! Si je savais à quel point cela sera !

Puis la nuit vient, qu’on voudrait silencieuse et stable ; mais les mots, les images, les pensées comme des flocons continuent à se bousculer derrière nos paupières closes.

 

 

1er avril 2010

 

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