DES ADIEUX
Les pages se tournent sans qu’on s’accroche, sans qu’on se crispe. Hier Léo a dit sans le savoir adieu à Mme Lacour, sa nourrice depuis deux ans, qui avait comme moi le cœur un peu serré et qu’il aura bientôt oubliée (ce n’est pas tout à fait exact car il réclamera, plusieurs années encore après ce jour de juin, de retourner la voir). Avant-hier on a revu les marmottes et Aussois, retrouvé le froid sous la tente, ces sensations familières, l’air piquant saturé par le parfum des rhododendrons.
Je dis au revoir au collège, aux élèves dont déjà s’effacent les visages.
Maintenant il fait à peine seize degrés dans la maison. Je m’assois à la table face au gris tas des copies du bac. Flûte indienne. Soleil. Allons-y…
24 juin 2009