Vigie, août 2011

 

 

 

 

POUR PROLONGER LE JOUR

 

 

Dans la nuit des trombes d’eau se sont abattues avec le roulement de tambour habituel des orages d’été. La température a aussitôt chuté, et l’on hume l’automne.

Pour retarder le moment où il se retrouvera seul dans le noir, l’enfant invente mille ruses ; quand il les a toutes épuisées il pleure, puis s’apaise et s’endort.

Je prolonge le jour en lisant, en écoutant la pluie, en redisant ce que j’ai déjà dit mille fois, en me laissant porter par la rumeur, la fatigue, les couleurs qui commencent à tourner.

Ce sera bientôt la dernière semaine d’août, le dernier dimanche qui revient, semble-t-il, de plus en plus vite, et que j’irai passer en montagne comme l’an passé, comme l’an prochain. Voici la fin des vacances, et l’on sent palpiter une certaine curiosité pour le nouveau cycle qui commence…

Pour l’heure – la belle averse.

 

26 août 2011 

Ce contenu a été publié dans 2011. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.