Route, avril 2013

 

 

LES BOULEAUX ONT VERDI

 

Maintenant les bouleaux se sont couverts de feuilles minuscules qui font de loin comme une sorte de dentelle vert tendre. La lumière gagne encore du terrain, de plus en plus tôt, de plus en plus ample. On roule encore dans l’ombre à cette heure, mais déjà toute la vallée, le Pic de l’Huile, les montagnes au loin sont illuminés. Dans le ciel absolument sans nuages, deux lignes tremblées se croisent et se perdent. Sur le pas de leur porte deux vieillards se réjouissent des fleurs du cerisier. Au fond de la combe sombre un grand poirier allume son flambeau blanc. Puis voici les mélèzes, et un petit bois de bouleaux vraiment verts. À main gauche, le jaune éclatant de la boîte aux lettres de la Poste ; à main gauche le même jaune enflamme un buisson de forsythia. 

 

16 avril 2013

 

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