LÂCHER-PRISE
Clarté ouverte
soleil et bruine
même les arbres
ont lâché prise
brassées de feuilles
jetées au gré
du vent d’automne
sans nul regret.
Au soir tombé je revêts l’habit blanc pour une soirée d’études, d’écoute, de silence. La musique du silence : le rythme obsédant du sitar et des percussions indiennes ou le tic-tac de l’horloge. Les livres, des fascicules de l’université Rimay-Nalanda. La bougie allumée devant l’autel et puis le chat pour compagnon.
Hier, superbe journée d’automne. Sommes partis en famille marcher dans les prés, ramasser les coulemelles. Instants précieux.
Ce matin, joué longtemps avec Léo. Puis la solitude paisible, la lasure à passer d’urgence sur les nouvelles fenêtres, des heures durant, avant l’hiver. Nath et Léo partis à Chambéry, tout résonne différemment. Je ne pense plus. Je passe le pinceau. Je respire. Ça respire. Ça bat, ça pulse, ça palpite, ça va et ça vient entre la vitre, le ciel bleu, le soleil d’automne. Ça vit.
25 et 27 octobre 2009
© Lionel Seppoloni, tous droits réservés.