PARLER, SE TAIRE
Ciel blanc soleil lunaire
capiteuse asphyxie
le cerf-volant retombe
que nargue l’hirondelle
Ciel blanc petit malaise
ponctué de signes blancs
les cerisiers de Presle
font de fastueux fantômes
Ciel blanc route déserte
de nouveau l’aphasie
s’immisce et le silence
blanchit ta voix
« Il faut parler tu n’as pas le choix »
te dit le magnolia
en tendant vers toi ses offrandes
parfumées
« Il faut parler coûte que coûte
c’est l’engagement que tu dois
tenir » te rappelle la route
avant que de se taire
Se taire. « Au bout du compte
tu te tairas
tu n’auras pas le choix »
conclut le ciel.
15 avril 2016