Un renard roux
Dans la lumière du couchant je fraternise avec un renard roux. D’abord je l’ai vu rôder dans le grand champ, tourner autour de moi, puis s’approcher franchement. Je tends la main, il me flaire sans grogner et se laisse caresser comme un bon chien. Il n’y a là aucun rapport avec Le Petit prince, ce serait plutôt, comme le renard des contes japonais, un esprit à la bienveillance incertaine. Bientôt ce renard me mène jusqu’à un arbre au pied duquel se trouve son terrier − ou plutôt le mien car je suis renard autant que lui. La nuit tombe et le rêve prend fin.