Matins de neige
En trois jours le blanc du poirier a tourné, criblé de vert, défait comme névé au soleil : quelle surprise ce matin de le revoir blanc comme au premier jour d’avril ! Puis je m’avise que c’est le paysage tout entier qui est redevenu blanc, et la fenêtre de toit avec lui… Il neige à petits flocons. Arbres et arbustes croulent sous le poids des feuilles et de la neige. En fin de matinée le poirier a déjà reverdi. Par la fenêtre apparaît, toute cernée de nuages gris et criblée de grêle, la cime fleurie du poirier.