Vigie, janvier 2022

 

Malade en janvier

 

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L’une des raisons pour lesquelles j’avais pris la décision de ne plus jamais avoir de chien, c’est naturellement parce que la responsabilité est trop grande, la dépendance de l’animal vis-à-vis de son maître trop forte. C’est encore plus vrai avec un samoyède qui a tant besoin d’exercice, de promenade. Que se passe-t-il si le maître est malade et ne peut plus le sortir ?

Eh bien, le maître prend un Doliprane, s’habille chaudement, oublie fièvre et Covid et repart marcher à travers les champs plus éblouissants que jamais. La maladie, sans doute atténuée par les trois doses de vaccin, n’est pas trop violente – mais après une nuit dure à passer suivie d’une matinée cotonneuse, marcher ainsi en plein air procure une sorte d’étourdissement dont on se demande s’il ne va pas s’achever en évanouissement.

Je me reprends. C’est juste un peu de fatigue. Comme il court dans la neige Rimski pousse soudain un petit cri de douleur : un insecte, peut-être une abeille mourante, l’a piqué aux coussinets. Cela ne le perturbe qu’un instant, et nous voici repartis sur le chemin de La Martinette.

Après plusieurs jours de plein soleil il semble que la neige perde décidément du terrain. Avec tous ces chants de mésanges, on recommence à songer au printemps. On s’impatiente. On trouve long le temps de l’attente et de l’isolement. Rimski, lui, s’empare du trésor d’une limace morte, toute noire et desséchée et si précieuse à ses yeux que je comprends qu’il ne faut surtout pas essayer de la lui reprendre. Mystère canin, nous ne vivons pas le même monde…

 

28/01

 

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