CES SIMPLES TRACES
Un grand soleil d’hiver éclaire la colline… La neige éblouit, la brume éblouit, et la silhouette noire des châtaigniers se détache avec une précision admirable de cet éblouissant tableau. Je regarde un moment, par la fenêtre, les traces des bêtes dans la neige. À la nuit tombée, dans quelques heures à peine, les ruelles désertes du village enneigé n’appartiendront plus qu’aux chevreuils et aux cerfs qui apparemment les arpentent en tous sens à la recherche, je suppose, de nourriture et de chaleur. J’aime les savoir si proches.
Un avion traverse lentement le ciel bleu pâle au-dessus de Prodin (où il me tarde de retourner). Léo dort. Je profite de ce moment de solitude et de liberté pour écrire, faute de mieux, ces lignes banales, ces simples traces.
30 janvier 2009
© Lionel Seppoloni, tous droits réservés.