Vigie, mars 2010

 

 

L’INSOUCIANCE 

 

Pluie fine et douce, et voici le premier rougequeue.

Ondée printanière : à l’écouter on resterait le printemps durant.

Puis revient le plein soleil sur la terrasse du sud — plus de 20° au thermomètre, les oiseaux en délire, les lilas qui bourgeonnent, le jardin qui reverdit, le thé doré, cette insouciance.

Vent doux, vent léger qui fait danser les drapeaux et les clochettes, et apporte à cette fête printanière ce qu’il faut de mouvement et d’incertitude — ces nuages qui filent, qui reviennent, puis derechef ce plein soleil.

Vendredi on annonce de fortes chutes de neige — mais qui peut y croire ? Certainement pas les bergeronnettes en parade sur le toit de la grange en face !

Assis au soleil, savourant le soleil, comment croire à l’inversion des signes ?

 

20-24 mars 2010

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