Vigie, mai 2009

 

 

GARE DE GRENOBLE

 

 

La chaleur dans la ville, ces visages métissés – arabes, créoles, africains, asiatiques −, ces parfums, ces couleurs aussitôt raniment les rêves de Guyane. Il fait moite dans le train. Une voix se moque : « Mon dieu, mon dieu, les gens n’ont pas d’sous, mais ils sont tous en train de partir, c’est pas la crise ! » La femme parle fort, le train est vieux et l’on ruisselle. On n’entend pas la voix du chef de train. Sensations de lointain.

 

21 mai 2009

 

 

 © Lionel Seppoloni, tous droits réservés.

 

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