Vigie, mai 2011

 

 

SOIR D’ORAGE

 

 

Soir d’orage. Lumière rouge. Grondement sourd, crépitements. Quel coup de tonnerre pour, peut-être, un ciel neuf, une vision dégagée ?

 

Commence par te taire, tourne ton regard vers l’intérieur, et regarde jusqu’à épuisement. 

 

Rien. Rien. Rien. Rien, et c’est toujours trop. Ça bouillonne dans le confus et l’opaque. C’est plein de brouillard, de petits renoncements, d’habitudes, de mollesse. C’est lumineux, clair, dégagé, rayonnant pourtant jusque dans l’opaque. Ça gémit, ça pleure, ça rit, ça implore. Ça se tait.

 

Commence par te taire.

 

L’orage déjà s’éloigne. Des rengaines, des chants d’oiseaux qui ne signifient rien occupent le champ sonore resté un court instant vacant. Des cris d’insectes. Des vibrations.

 

Tais-toi.

 

26 mai 2011

 

 

 

© Lionel Seppoloni, tous droits réservés.

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